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Textes écrits en atelier

LE PRINTEMPS, c'est...

La nature qui s'éveille et qui nous émerveille,

Le gazoullis des piafs et le départ des corneilles,

L'éclosion des premières cerises vermeilles,

Bref, un renouveau à nul autre pareil.

Nadine

L'HABITUDE

Elle se cache derrière les jours qui se ressemblent, du lever au coucher,

rythmés par la torpeur de gestes maîtrisés qui procurent une illusion de contrôle,

Elle se cache dans le cadre rassurant des jours à venir, programmés pour que rien ne surprenne,

Elle se cache dans le cadre rigide des pensées immuables et figées qui enferment,

Elle se cache dans le sentiment trompeur de protection de son petit univers, 

Elle se cache dans le bien-être apparent né de trajectoires sans heurts,

Elle se cache dans le calme qui veut ignorer les tempêtes,

Elle se cache dans les tableaux monochromes qui n’éclaboussent pas,

Elle se cache dans la résignation douce,

Elle se cache dans le repli sur soi,

Elle efface la vie à petit feu,

L’habitude.

Laurence 

L'HABITUDE

Elle est venue à petits pas,

Sans trop de gestes ni de cris.

Longtemps je ne la voyais pas,

Mais aujourd'hui elle est ici.

Tous les matins devant la glace

Je la vois à côté de moi.

Elle occupe toute la place,

Et en la vie je n'ai plus foi.

Je me sens enchaînée à elle,

Comme un buveur à son alcool,

Et je ne me vois plus, ni belle,

Ni laide, tout juste un peu folle ?

Chez moi, en ville elle est l'amie

Qui a fait fuir mon entourage,

M'isolant de tout ce qui vit

En me forçant à être sage.

Enfermée dans ma solitude,

Je vieillirai, par habitude.

Marie-Hélène 

​AU FOND DU PUITS

Au fond du puits, la vie s'éteint,

Elle ne se réveille qu'à la fin.

Dans le noir, elle tâtonne à petits pas.

Elle se cherche une issue, une bonne aura.

Mais quand vient la pluie, elle remonte à la surface.

Elle se laisse emporter comme une frêle masse.

Elle reprend des couleurs et redevient la vie.

Comme quoi, il n'est jamais bon d'être au fond du puits.

Stéphane

AU FOND DU PUITS

Au fond du puits, on apercevait leurs saris,

Elles gisaient là, enfin libérées de leurs maris,

Se tenant par la main, elles s'étaient lancées dans ce trou noir,

Ultime geste pour répondre à leur désespoir,

Dans la mort, elles retrouvaient leur liberté,

Que leurs bourreaux avaient voulu leur ôter.

Anne

 

​​​AU FOND DU PUITS

Devant la fragilité de cette rencontre,

les anges l'ont facilitée,

il a suffit que je sois contre 

et mon âme s'est envolée.

Allant au fond du puits,

j'ai crié vers la vie,

remerciant les anges,

d'apporter cette mésange.

Mésange de sagesse,

stoppant l'ivresse

allant au fond du puits,

j'ai dit oui.

Oui à la renaissance,

oui à la naissance.

Merci du chemin parcouru

au fond de ce puits,

j'y ai retrouvé le goût

et encore merci.

Sophie

                                   

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