top of page

Textes écrits en atelier

Poème en référence au “DIS-MOI 10 MOTS 2025, pour  la planète”

Tu m'as laissé ton empreinte 

Telle l'abeille visiteuse, tu as butiné

Dans le biome de mon esprit troublé 

Tu as débroussé mon âme de ronces encombrée 

Tu en as glané les pauvres richesses

Et la canopée de mon cerveau échevelé

tu l'as purifié

Conséconsciente, tu m'as enfin libérée 

Telle une palmeraie disciplinée 

Mes pensées tu as classées 

Mes tourments tu as calmés

Solaire, tu m'as éclairée 

Je palpite à nouveau, vivante.

Pascale F.

 

L'HABITUDE

Elle se cache derrière les jours qui se ressemblent, du lever au coucher,

rythmés par la torpeur de gestes maîtrisés qui procurent une illusion de contrôle,

Elle se cache dans le cadre rassurant des jours à venir, programmés pour que rien ne surprenne,

Elle se cache dans le cadre rigide des pensées immuables et figées qui enferment,

Elle se cache dans le sentiment trompeur de protection de son petit univers, 

Elle se cache dans le bien-être apparent né de trajectoires sans heurts,

Elle se cache dans le calme qui veut ignorer les tempêtes,

Elle se cache dans les tableaux monochromes qui n’éclaboussent pas,

Elle se cache dans la résignation douce,

Elle se cache dans le repli sur soi,

Elle efface la vie à petit feu,

L’habitude.

Laurence S.

L'HABITUDE

Elle est venue à petits pas,

Sans trop de gestes ni de cris.

Longtemps je ne la voyais pas,

Mais aujourd'hui elle est ici.

Tous les matins devant la glace

Je la vois à côté de moi.

Elle occupe toute la place,

Et en la vie je n'ai plus foi.

Je me sens enchaînée à elle,

Comme un buveur à son alcool,

Et je ne me vois plus, ni belle,

Ni laide, tout juste un peu folle ?

Chez moi, en ville elle est l'amie

Qui a fait fuir mon entourage,

M'isolant de tout ce qui vit

En me forçant à être sage.

Enfermée dans ma solitude,

Je vieillirai, par habitude.

Marie-Hélène G.

 

AU FOND DU PUITS

Au fond du puits, on apercevait leurs saris,

Elles gisaient là, enfin libérées de leurs maris,

Se tenant par la main, elles s'étaient lancées dans ce trou noir,

Ultime geste pour répondre à leur désespoir,

Dans la mort, elles retrouvaient leur liberté,

Que leurs bourreaux avaient voulu leur ôter.

Anne J.

​​

                                   

bottom of page